Artworks of the artist
L’artiste alsacien Raymond Emile Waydelich (1938 – 2024) collabore avec la galerie l’Estampe depuis de très nombreuses années. La réelle amitié qui les unissait grâce à une relation de confiance établie, permet à la galerie de présenter un fond important de ses estampes, peintures et sculptures.
Son œuvre, peuplée de créatures fantasmagoriques, est d’une truculence, d’un humour et d’une poésie insolites. Passionné d’archéologie, RE Waydelich s’en est inspiré pour développer son “archéologie du futur” : il a assemblé, peint et conserver les choses – telles que le monde et l’environnement apparaissaient à différentes époques. Collectionneur infatigable d’objets et de photos, Waydelich s’est construit un œuvre protéiforme, qui mêle collages, assemblages, installations. C’est une méticuleuse et fantaisiste méditation plastique, à la fois mélancolique et pleine d’humour, sur le temps et la mémoire.
Il est né à Strasbourg-Neudorf, en septembre 1938, fils de Marcel Waydelich, ébéniste et de Frieda Schneider, botaniste, décédé en Août 2024.
“J’ai été exilé dans le Périgord, à Soursac pendant la Seconde Guerre mondiale avec ma grand-mère Frédérique née en 1888 à Strasbourg Neudorf, mon grand-père, Emile, ébéniste et ma mère Frieda.
De retour à Neudorf en 1941, nous nous sommes réfugiés à Gougenheim où j’ai fréquenté l’école en 1943. Deux ans plus tard, en 1945, retour à Neudorf. C’est la fin de la guerre et j’entends parler français pour la première fois. A cette époque, aussi, je découvre les bananes, les chewing-gum ainsi que le transistor (américain).
En 1947, j’ai fait la connaissance de Zorro, Erol Flynn et John Wayne aux cinémas Scala et Polygone à Strasbourg–Neudorf. J’ai commencé à rêver et je suis renvoyé de l’école municipale rue du Lazaret.
Nul, à 10 ans, je suis arrivé au collège de Matzenheim. C’est dans le journal Spirou que je lisais, dans les histoires de l’oncle Paul, “La vie d’Heinrich Schliemann, l’homme qui a découvert Troie”. Toute ma vie il me fascinera.
1949, je suis tombé gravement malade et j’ai été obligé de rentrer à Neudorf rue du Zellenberg. Alité pendant 18 mois, j’ai eu le temps de lire, miracle. Le destin n’a pas voulu que je meure. J’ai commencé à rêver de pêche, de palmiers, de voyages.
A 14 ans, je suis rentré en apprentissage chez mon père sculpteur sur bois. A 15 ans, grâce à Louis Fritsch, professeur, je suis rentré aux Arts Déco de Strasbourg. Là, ma vie bascule. C’est une autre galaxie.
Au bout de quatre ans, j’obtiens mon premier diplôme ainsi que le grand prix de la ville de Strasbourg. J’ai passé le concours de l’école nationale supérieur des Arts Déco de Paris, que j’ai fréquenté pendant deux ans, et j’obtiens ainsi mon deuxième diplôme.
En 1959, sursitaire, je suis parti au 2° génie à Metz. J’ai demandé le service Information et Photo. Au bout de 9 mois, j’ai demandé le service photographie de l’armée et je suis parti comme photographe au 12° Génie en Algérie. J’y suis resté 18 mois et c’était la guerre ! ( maintien de l’ordre). Mais en 1961 je fais mon premier reportage photographique sur les sites archéologiques romains en Algérie.
Début 1962, j’ai repris le travail chez mon père, comme décorateur dans son ébénisterie du Neudorf.
C‘est vers les années 1970 que j’ai commencé à « tâter » la création plastique.
Voyage en Tunisie du Nord, recherches archéologiques à Tabarka.
En 1971, première boîte de mémorisation fermée et numérotation archéologique.
1972, voyages et visites des sites d’Ephese, Aphrodisias, Millet, Hyerapolis, en Turquie.
En 1973, j’ai trouvé un manuscrit de 1890 qui appartenait à une apprentie couturière, LYDIA JACOB, née à Neudorf. J’ai commencé à raconter sa vie, elle est devenue mon associée. Ma vie bascule et Lydia devient une star. Je fais ma première exposition en 1973/74.
En 1978, je suis sélectionné à la biennale de Venise, une dizaine d’années après Hans Arp. Au pavillon français, (commissaire J.J. Leveque), j’expose un environnement « L’homme de Frehof, 2720 après J.C », que je dédie à Lydia Jacob. »
R.E.Waydelich : Marchand de Bonheur et Archéologue du Futur.
RE Waydelich est exposé permanence à L’Estampe à Strasbourg depuis 1990.
L’Estampe galerie d’art et éditeur à Strasbourg édite en exclusivité les aquagravures originales de l’artiste et distribue ses gravures dans le monde entier, en particulier au Japon, en Afrique du Sud et en Europe du Nord.
Durant le salon St’Art 2021, la galerie L’Estampe a présenté une exposition hommage à l’artiste retraçant son parcours.
En septembre 2022, la galerie d’art L’Estampe a organisé une rétrospective de l’œuvre de R.E. Waydelich, des boites reliquaires aux œuvres récentes.
A cette occasion, L’Estampe a édité 4 sérigraphies originales de l’artiste, « hommage à la schmierwurst ».
Acquisitions publiques :
Musée Unterlinden Colmar
Musée d’Art moderne, Paris
Cabinet des Estampes, Palais des Rohan, Strasbourg
Cabinet des Estampes, Mulhouse
Fonds Régional d’Art Contemporain, Sélestat
Musée des Beaux-Arts, Mulhouse
Musée Archéologique de Strasbourg (Palais des Rohan), Strasbourg
Artothèque de la ville de Villefranche-sur-Saône
Fonds d’acquisition d’œuvres d’art de la ville de Colmar
Artothèque de la ville de Toulouse
Artothèque de la ville de Nantes
Artothèque de la ville de Valence
Artothèque de la ville d’Annecy
Artothèque de la ville de Grenoble
Augustiner-Museum, Freiburg-in-Breisgau, Allemagne
Leopold-Hoesch-Museum, Düren, Allemagne
Regieringsräsidium Südbaden, Freiburg-in-Breisgau, Allemagne
Galleria degli Uffizi, Firenze, Biennale di Venezia 1978, Italie
Wilhelm-Hack-Museum, Ludwigshafen am Rhein, Allemagne
Sammlung des Stadt Reutlingen, Allemagne
Museum für Neue Kunst, Freiburg-in-Breisgau, Allemagne
Centre d’art contemporain, ville de Cordoba, Argentine
Bibliothek der Stadt Lund, Suède
Museum für Papier und Buchkunst Scheufelen, Lenningen, Allemagne
Badisches Landesmuseum, Schloss, Karlsruhe, Allemagne
Utsunomiya Museum of Art, Japon
Collection Würth, Allemagne
Fondation Carré d’Art Andrea Malär, Vinelz, Suisse