Les œuvres de l'artiste
Erró est un artiste Islandais né en 1932 à Olafsvik.
Erró, artiste peintre, est l’une des figures de proue de la Figuration Narrative, grand courant artistique français né dans les années 60. Ces artistes apparaissent alors sur la scène culturelle comme des troublions qui bouleversent les références artistiques en détournant l’histoire avec beaucoup d’humour et d’audace. Ainsi, ces artistes , Erró en tête, offrent au public des œuvres engagées, inspirées de l’imagerie populaire, de la BD, mais aussi de la publicité ou du cinéma pour « dire les choses en peinture » (Gassiot-Talabot). Aujourd’hui présentes dans les plus grands musées du monde, les œuvres dErró marquent nos esprits tant leur dynamisme et leur verve artistique font écho à notre époque.
“Il me semble que je suis comme une sorte de chroniqueur, de reporter qui rassemblerait toutes les images du monde, et que je suis là pour en faire la synthèse.” Erró
Dans un univers de bande-dessinée, Erró fait se rencontrer des figures de cartoons et despotes historiques. Il glane en permanence des visuels dans les journaux, la publicité, ou l’illustration pour réaliser ses collages. Des échantillons culturels provenant de tous les pays qu’il parcourt. De cette manière, comics et propagande chinoise peuvent et vont se retrouver sur un même plan.
En mai 2013 Erró sur la proposition de Thierry Lacan, réalise ses deux premières aquagravures originales avec l’Estampe, galerie d’art et éditeur à Strasbourg: SAY JES et BEHIND.
Les éditions l’Estampe ont éditées avec l’artiste 16 aquagravures qui seront exposées lors de l’exposition « La Figuration Narrative » du 23/09/2023 au 13/10/2023.
biographie:
A partir de 1949, Erró étudie à l’Ecole des Beaux-Arts de Reykjavík et s’initie notamment à la technique des papiers découpés. Il obtient le diplôme de professeur d’art au printemps 1951. A partir de 1952, il complète sa formation à l’Académie des Beaux-Arts d’Oslo et suit un cours de gravure à l’École des arts décoratifs et industriels. En 1954, Erró entre à l’Académie des Beaux-Arts de Florence et en 1955 il étudie les mosaïques byzantines au sein de l’Ecole de mosaïque de Ravenne. Pendant les années 50, Erró voyage en Espagne, en Italie, en France et en Allemagne.
En 1958, Il s’installe à Paris.
En 1959, grâce à Jean-Jaques Lebel, Erró rencontre des personnalités liées au mouvement surréaliste. Il entreprend une centaine de collages sur lesquels plusieurs tableaux s’appuient.
À Reykjavík, en 1960, Erró montre ses premiers tableaux-collages « Méca-Make-Up » à Dieter Roth qui lui suggère de peindre en plus grand les collages restants de la série. En 1962, Erró diffuse à Venise le manifeste « Mécanismo » où apparaît la notion de « mécacollage ». Il Compose « 100 poèmes mécaniques » et le manuel « Mécasciences ». Il présente des « Mécacollages » et des objets dans l’exposition « Pour conjurer l’esprit de catastrophe » au sein de la galerie Raymond Cordier à Paris.
En 1964, à New York, Erró renonce définitivement à inventer des formes personnelles. À partir d’images de la culture de masse, il compose des collages qui, souvent agrandis à l’aide d’un épiscope ou d’un projecteur, donnent lieu à des tableaux.
En 1966, à New York, Erró crée les collages puis les peintures de la série russo-américaine « Forty-Seven Years ». En 1967, il compose, en hommage à Georges Grosz, les collages de la série « Ecce Homo », peinte en 1968.
En 1975, pour le projet de réhabilitation du Moulin Stucky lancé par la Biennale de Venise, il conçoit 100 collages, dont une partie s’inspire de l’édifice lui-même et l’autre, destinée à la décoration intérieure, relate l’occupation de Venise par des forces armées chinoises.En 1976, Erró organise une projection de collages pour la lecture-spectacle de la tragédie-bouffe « Stalinade » de Jean-Clarence Lambert, au Centre Pompidou.
En 1981, se déroule sa première exposition uniquement composée de collages, au sein de la galerie Le Dessin à Paris. Pour l’affiche officielle de la Coupe du monde de football 1982, Erró conçoit un collage de plus de 500 photographies découpées dans des publications sur le football. Il compose des collages liés au thème des belles d’Afrique du Nord à partir de cartes postales coloniales françaises.
En 1986, Il expose collages et peintures de la série « Contrepoints » au musée d’Art et d’Histoire de Belfort. Le FRAC Franche-Comté acquiert quatre collages de cette série.
En 1989, commence la série des « Portraits de poupées ». Sur une commande du ministère de la culture pour le Bicentenaire de la Révolution française, il conçoit la sérigraphie « Paysage de la Révolution », sur la base d’un collage, et la projection d’un montage de portraits de révolutionnaires sur la façade de l’Assemblée nationale.
En 1995, Erró travaille à la maquette-collage du « Music Scape », décor mural commandé par la Ville de Paris pour le hall d’entrée de l’auditorium des Halles et inauguré en 1997. En 1997, il conçoit la majeure partie des collages de la « Saga of American Comics », série peinte en 1998-1999. Il fait don de 30 collages au FDAC Val-de-Marne, ensemble complété par l’artiste en 2000 et en 2008.
En 2000, Erró participe au film réalisé par Catherine Terzieff pour la série « L’Oeuvre et l’artiste » (CNDP).
En 2010, la Galerie d’art graphique du Musée national d’art moderne, Paris, présente l’exposition « Erró, 50 ans de collages« , reprise à l’automne par le musée des Beaux-Arts de Dôle. Le musée d’Art de la Ville de Reykjavík propose également une rétrospective de collages à partir de ses propres collections.