Artworks of the artist
C’est en 2010 que les oeuvres de Robert Combas ont fait leur entrée dans la collection Lacan. Le peintre emblématique de la Figuration Libre s’est alors fait graveur pour une série de travaux remarquables. Fidèle à sa culture populaire et à son sens de la provocation, son iconographie y est avant tout libre et inspirée, enrichissant le fond de la Galerie l’Estampe.
Né en 1957 à Lyon, Robert COMBAS passe son enfance et adolescence à Sète. Depuis 1980 il vit et travaille en région parisienne.
« Il manipule les images de la vie quotidienne, tout en y mêlant références historiques et mythologiques. Cultivant un style inspiré de la bande dessinée et du graff, il crée une peinture tantôt désinvolte et humoristique, tantôt violente et sensuelle. »Le Petit Larousse – Edition 2005
Robert COMBAS a apporté à l’aube des années 1980 une nouvelle peinture figurative. Présent sur la scène artistique dès 1979, il est le créateur d’un mouvement que Ben appela “LA FIGURATION LIBRE”, regroupant Rémi Blanchard, François Boisrond et Hervé Di Rosa. Sa peinture est faite de libertés : elle parle de la société, de la violence, de la sexualité, de la souffrance des gens, de leurs petits bonheurs, de leur petitesse, de leur grandeur … Elle s’inspire du rock dont l’artiste est un fin amateur, des images populaires, des livres d’enfance, des manuels scolaires de tout ce qui fait une culture populaire accessible à tous.
” Moi, je travaille des fois abstrait par jets de peinture, une sorte d’expressionnisme abstrait. Le figuratif c’est le côté amusant, pied sur terre; au départ c’était une réaction dérisoire contre les peintures intellectuelles du milieu de l’art des années 70. Moi je viens du milieu populaire, je vivais dans deux mondes différents. Il y a quand même des messages dans ma peinture : au départ c’est une certaine énergie, j’ai voulu peindre ce que je voulais. Dans la B.D on est coincé par les personnages, tandis que, dans cette peinture, je suis libre complètement libre, même par le format. ”
Robert Combas, entre liberté et provocation.« La peinture de Robert Combas est perpétuellement en éveil tout comme un organisme. Son œuvre est en effet une structure constamment ouverte et qui, pour cette raison, a besoin continuellement de “nourriture” pour rester en vie. Il va sans dire qu’un tel phénomène n’est pas possible sans la présence de “l’autre” c’est-à-dire du spectateur. Entre ce dernier et l’œuvre de Combas se tisse une relation de complémentarité où l’un a besoin de “l’autre”. Et l’image est ce moyen qu’utilise Robert Combas pour “provoquer”, pour obtenir une réaction du spectateur et pour “inviter” ensuite, c’est-à-dire lui souffler : “Viens donc parler avec moi je veux te raconter la stupidité, la violence, la beauté, la haine, l’amour, le sérieux et le drôle, la logique et l’absurde qui entourent notre vie quotidienne”.Le langage artistique ne s’arrête pas aux frontières de l'”intime”. Bien au contraire, c’est en partant de cet élément “intime” qu’il va alors le dépasser pour devenir “social”. Un langage qui, en même temps, est une attitude positive ; car au-delà des scènes de violence ou d’intense sexualité, au-delà de la combinaison image mot (ou phrase), l’œuvre de Robert Combas est avant tout un geste. Ce geste n’a aucune base didactique (le sujet n’est pas l’épicentre) mais est un comportement qui a soif d’élargir son champs d’action bien au-delà des frontières closes d’un langage de l’Histoire de l’Art, pour se tourner vers ce qui, jusqu’à maintenant, avait été méprisé par l’élite qui dominait l’art durant la période des années 1970 : les dessins d’enfants, des fous, les bandes dessinées, la musique rock. L’enfantin, n’est en fait rien de plus qu’une stratégie, celle d’un peintre qui veut agrandir le terrain d’action de son iconographie. Et c’est l’œuvre de Robert Combas : le comportement d’un peintre, qui, se trouvant en constante évolution, devient attitude. Une attitude qui ne se contente pas d’être essentiellement “artistique”, mais se veut aussi “sociale”. C’est à dire une attitude critique. »Demosthènes Davvetas.Paru dans “DIALOGUES”, éditions Au même titre. Septembre F16-F22 1997.
En permanence à la galerie d’art L’Estampe, Strasbourg.
Les éditions L’Estampe ont édité plusieurs gravures et lithographies de Combas depuis 2009, ainsi qu’une célèbre aquagravure originale « tête de poire ».