Né le 22 mars 1954 à Tournan en Brie, Jean-Paul Turmel a derrière lui de nombreuses expositions en galeries et des réalisations monumentales. A partir de 1974, il a exposé principalement dans des galeries parisiennes, mais aussi en Alsace, en Allemagne, en Suisse et en Italie, pour ne citer que quelques villes et pays. En 1983, il réalise un carton de tapisseries tissées par Jean Marie Lancelot. En 1994, la même année que l’exécution des «Gardiens de mémoire», il réalise la façade principale de l’usine d’ordures ménagères d’Ivry-sur-Seine qui devient ainsi une sculpture de 4000 m2.
Jean Paul Turmel est à l’origine d’œuvres monumentales et expositions et reste à chaque fois fidèle à son vocabulaire de formes qui lui permet de jouer avec la lumière et les contrastes. Qu’il sculpte, qu’il dessine, qu’il peigne, ou qu’il grave, pour l’extérieur ou pour l’intérieur d’un lieu, le résultat de son travail révèle toujours une forme qui serait issue de la pratique de l’origami, l’art traditionnel japonais du papier plié. Son processus de création en sculpture est le suivant: une feuille de métal initiale pliée (selon la technique de la chaudronnerie) à laquelle peuvent ensuite être soudés d’autres plans, comme pour «Les gardiens de mémoire». Ce qu’il cherche à travers cette feuille d’acier mise en volume c’est à accrocher la lumière sur les arêtes saillantes et les plans multiples qu’il crée.
Ses photographies, elles, révèlent ses sources d’inspiration, d’où vient «la» forme. Elle vient du corps humain dont il ne reste plus qu’une silhouette abstraite, elle vient du mouvement, celui de la corrida, ou encore celui imposé par le mouvement du train au paysage aperçu par la fenêtre.