Les œuvres de l'artiste
L’œuvre de Jean-Baptiste Valadié parle d’elle-même et il n’est besoin, pour l’apprécier, ni d’un guide chevronné ‘appuyant sur une connaissance des courants esthétiques, ni d’un jargon faussement artistique et pseudo-culturel. C’est son évidence qui l’a fait reconnaître dans le monde entier et priser par des sensibilités aussi différentes que celles des Américains, des Japonais, des Mexicains, des Africains ou des Européens.
Ce qui frappe, c’est un dessinateur hors pair, mais c’est aussi un architecte époustouflant : en effet, ses toiles s’ordonnent autour d’une composition nette, rigoureuse, mais à la fois très souple, donnant cette sensation magique de sécurité à la limite du déséquilibre, du bonheur au bord du gouffre, de la vie au confins de l’irréel.
Et sur ce canevas indispensable à l’élaboration réussie de son sujet, Valadié « habille » son œuvre de teintes rares, harmonieuses ou contrastées, selon ses besoins, torrides ou liquides, sanglantes ou éthérées, mais toujours prodigieusement rythmées, avec une cadence adaptée au motif, alanguie ou frénétique, sensuel ou endiablée, avec ce « plus » qui n’appartient qu’à lui : cet éclatement de la lumière, comme un prisme, comme un éblouissement, comme un vertige.
Il ressort de la contemplation des tableaux de Valadié un sentiment étrange qui est le fruit de la sobriété de ses lignes associé à l’exubérance de sa palette, la pureté de son trait opposé à la fusion de ses nuances, la fermeté des ses courbes surgissant de la richesse de ses couleurs.
Jean-Baptiste Valadié est un alchimiste dont les techniques subtiles et savantes restent sous-jacentes pour conduire son art vers une eurythmie éblouissante.
Jean-Baptiste Valadié est né à Brive la Gaillarde (Corrèze) en 1933.
Diplômé de l’école des arts appliqués, Paris, 1955.
1956 1ereexposition à Dakar (Sénégal), Centre culturel.
Depuis 1960, de multiples expositions dans le monde entier.