Les œuvres de l'artiste
Que ses œuvres soient des séries de Palettes, de Chiffons, des Echantillons de couleurs, des films numériques, des installations comportementales ou des peintures, montrés de manière traditionnelle ou placés dans un contexte (jardin, architecture, scène), c’est la peinture qui en est le fil conducteur, selon une filiation revendiquée avec des artistes comme Monet ou Matisse pour leur approche de la couleur, Duchamp pour sa conception globale de la pratique de l’art, Viallat et Support-Surface pour leur déconstruction du tableau ou Richard Long et Joan Mitchell pour leur questionnement du rapport de l’art à la nature.
Née à Strasbourg en 1966, Caroline Coppey y présente en 1992 et 1996 ses deux premières expositions personnelles. En 2000, son exposition dans les Jardins Publics et le Musée de Bar-le-Duc, et à la Kunsthalle d’Erfurt, donne lieu à la publication d’un catalogue, avec un texte de Jean Lauxerois.Depuis, elle a réalisé chaque année une nouvelle exposition personnelle (Instituts Français d’Oujda et de Fès (Maroc), Ministère des Finances, Ecole d’art de Vigneux-sur-Seine, Espace Lumière de Hénin-Beaumont (catalogue avec un texte de Jean Lauxerois), Galerie Municipale de Créteil, Musée du Sel de Marsal, Galerie de l’Ecole de Fontenay-sous-Bois), et elle a participé à des expositions collectives à Vitry-sur-Seine (Galerie Municipale), à Paris (Salon International de l’Estampe, Art Paris), à Nîmes (La Vigie-Art Contemporain) et à Fontenay-sous-Bois (Galerie de l’Ecole).
Ses oeuvres se trouvent dans des collections privées en Autriche, en Espagne, en France, en Italie, au Luxembourg et en Suisse, dans les collections publiques du Musée Barrois et de l’Ecole d’Art de Hénin-Beaumont et dans la collection d’entreprise de TILDER.
Attachée au dialogue avec les autres disciplines artistiques, et en particulier la musique, Caroline Coppey a réalisé en 1999 la scénographie du Festival de Colmar Les Musicales, en 2002 celle du concert du compositeur Franck Krawczyk au Festival Octobre en Normandie, en 2005 celle du récital pour violoncelle seul de Marc Coppey au Théâtre du Châtelet (Paris) et elle participera en 2007 à la création de la « Pièce pour images et orchestre avec violoncelle » du compositeur Brice Pauset.En 2003, la Galerie Rémy Bucciali (Colmar) édite quatre aquatintes de Caroline Coppey.En 2004, le Centre d’Art Numérique Le Cube-ART3000 (Issy-les-Moulineaux) coproduit la première œuvre numérique de Caroline Coppey : Palettes 1-300 et poursuit cette collaboration en 2005 avec Echantillons et en 2006 avec la coproduction d’une oeuvre numérique comportementale : La Vie en Rose.La prochaine exposition personnelle de Caroline Coppey aura lieu en octobre 2007 à La Bibliothèque Louis Aragon de Choisy-le-Roi et sera accompagnée d’un catalogu.
Caroline Coppey est agrégée d’Arts Plastiques et docteur en Histoire, Théorie et Pratique des Arts. Elle vit à Paris et travaille à Choisy-le-Roi.
A propos de la peinture de Caroline Coppey :
« (…) Le souci primordial de Caroline Coppey est de faire apparaître telle couleur selon ce qui la caractérise chaque fois dans son unicité et dans sa variété, dans la nuance du ton et de la valeur, et, par là même, dans la gamme et la variation qui rassemblent les différents rouges, les bleus, les jaunes, les orangés. Afin de montrer combien la couleur n’est que sa différenciation – l’énergie subtile et l’extension mobile de sa différence.
C’est ce qui l’a décidée à rompre avec l’usage des tubes et des couleurs industrielles, et qui l’a conduite à élaborer ses couleurs à partir des pigments et des poudres, tout en s’interdisant le moindre mélange.
(…) Pour être « mise en lumière », la couleur n’est donc pas seulement poudre, pigment, tache, écriture, mais bien une construction – qui n’est pas réductible à ce qu’on entend ordinairement par construction du tableau. C’est ici la couleur même, selon sa puissance, qui sollicite sa métamorphose en Image, laquelle n’est pas simple « figure ». Tel est le sens véritable de l’ampliation, accomplissant la couleur jusque dans sa conversion, notamment grâce à l’ampleur inédite des taches, dont le dessin de contour préalable est souvent laissé sur la toile – même, et peut-être surtout, lorsque la couleur ne le remplit pas ou ne le respecte pas. Au-delà de l’insoluble question du rapport entre dessin et peinture, il s’agit bien de faire valoir la primauté donnée à la force d’expansion constructive de la couleur. Grâce à la variété des formats, des supports et des textures, le déploiement de cette couleur-lumière peut creuser l’espace et trouver une profondeur, qui sait aussi surgir dans l’ombre grise que les toiles synthétiques, translucides, projettent sur le mur. Ainsi naît, de la couleur, l’espacement du plan. »
Jean Lauxerois
Extraits de « La couleur, amplement », catalogue de l’exposition Caroline Coppey à l’Espace Lumière, Hénin-Beaumont.